Tilia

Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata)

 

Genre

Tilia

 

 

Le genre Tilia regroupe les tilleuls, des arbres sauvages et ornementaux dont les fleurs odorantes et les bractées sont utilisées en infusions apaisantes et calmantes. Les tilleuls appartiennent à la famille des Tiliaceae selon la

classification classique, ou à celle des Malvaceae selon la classification phylogénétique.

 

1 Caractéristiques

 

Les tilleuls sont des arbres à croissance rapide, pouvant atteindre 35 m de haut, aux branches assez largement étalées. Le tronc présente une écorce lisse, se gerçant avec l'âge. Les feuilles, caduques, sont simples, alternes, généralement

en forme de coeur avec une longue pointe au bout et à bord denté. Les fleurs sont hermaphrodites, pouvant donc être à la fois de sexe féminin ou masculin.

À cinq sépales et cinq pétales libres de couleur blanc jaunâtre, avec de nombreuses étamines. Elles sont groupées en cymes bipares, chaque cyme ayant à sa base une bractée oblongue et translucide, de couleur jaunâtre. Les

 

fruits sont des petites capsules sèches et globuleuses.

 

1.1 Principales espèces

 

En France, une collection de Tilia, comprenant 45 taxons[1], est gérée par le conservatoire de Tilia dans le cadre de l'Arboretum de Chèvreloup situé dans la commune de Rocquencourt (Yvelines), établissement rattaché au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Cette collection a été reconnue comme collection nationale par le Conservatoire des collections végétales spécialisées

 

(CCVS).

 

1.2 Une longévité remarquable

 

En Basse-Bavière, un tilleul à grandes feuilles domine la place du village de Ried. Cet arbre est probablement le champion de son espèce. Selon Thomas Parkenham, auteur du Tour du monde en 80 arbres, c'est l'un des

plus beaux arbres qu'il lui a été donné de voir. Pendant plus d'un siècle cet arbre porta le nom de Wolframslinde, c'est-à-dire le tilleul de Wolfram von Eschenbach, troubadour auteur de la version originale allemande de Parzival.

Le poète fit de longs séjours au château voisin de Haidstein, où il tomba amoureux de la châtelaine. Certains prétendent que quantité de ses poèmes, y compris Parzival, ont été écrits en son honneur, dont certains alors que le poète était installé sous ce tilleul. Selon l'estimation des historiens, cet arbre aurait mille ans. Il semble que ce soit là un maximum, le bois de tilleul étant trop tendre pour être résistant. Toutefois, il possède une capacité de régénération importante qui lui permet de rétablir une tête arrachée par une tempête. La majorité des tilleuls ne dépassent guère 400 ans, et les tilleuls à grandes feuilles semblent être les plus résistants[2],[3].

 

2  propriétés

 

2.1 Propriétés médicinales

 

Le Tilleul fait partie des 34 plantes médicinales(146 depuis2008) légalement en vente libre en France.

 

 2.2 Les fleurs

 

Les fleurs[5] du tilleul commun renferment du mucilage, des huiles essentielles (38 %, dont le farnésol) des tanins, des glucosides, des gommes, des sucres, du

manganèse et de la vitamine C. En teinture-mère ainsi qu'en infusion, elles sont recommandées[7] dans de nombreux cas de troubles nerveux (fatigue, crises d'angoisse, neurasthénie), de migraines, de grippe, et d’insomnies.

Ces fleurs sont des anti-dépresseurs, des euphorisants et des sédatifs. Elles seraient également antispasmodiques,diaphorétiques[8] et rendraient le sang plus fluide et favoriseraient sa circulation[9]. À dose plus forte, l'infusion

devient excitante et peut causer des insomnies[9]. On a par contre surestimé[5] les capacités du tilleul dans le traitement de véritables névroses ou même de l'épilepsie.

 La forme la plus commune est l'infusion de fleurs sèches.

En 1957, année de forte grippe en France, on infusa 500 tonnes de fleurs de tilleul (20 % de plus que la moyenne). Les bains calmants sont aussi recommandés. Étonnamment, en Europe, la tisane de tilleul ne serait utilisée que depuis le XVIe siècle[5].

En Provence, il existe une véritable production industrielle de fleurs de tilleul depuis deux siècles, la récolte se faisant autant sur des arbres solitaires que dans des vergers taillés et greffés spécifiquement. Les fleurs sont séchées

à l'ombre dans des greniers ou des fours où elles sont brassées régulièrement. Quatre kilogrammes frais donnent un kilogramme de fleurs séchées. Il existe des cultivars particuliers favorisant la résistance des branches au poids des échelles. Le cru de Carpentras (Drôme, Vaucluse, Hautes-Alpes, Basses-Alpes) est un des plus réputés. On y cultive notamment le tilleul commun. Cette

région livre plus de 80 % de la production française (250tonnes). Réalisée par sélection empirique, la variété « Benivay » (venant de Bénivay-Ollon en Drôme Provençale) voit sa bractée mesurer 15 à 20 cm. En 1985, non loin du

Mont Ventoux, est la Confrérie des Chevaliers du Tilleul des Baronnies. Son but est de promouvoir l'arbre porté sur leur blason. Ils organisent chaque année, début juillet, la foire du Tilleul, à Buis-les-Baronnies[5],[4].

 

Source  Wikipedia